Fiche pratique: la tendinopathie rotulienne

  • Les sports de détente comme le basket ou le hand, ou encore certaines spécialités d’athlétisme comme le saut en longueur, exposent plus que d’autres sports aux tendinopathies rotuliennes. Il n’est pas rare de mettre en évidence dans les jours ou les semaines précédant la survenue d’une tendinopathie, une augmentation de la charge de travail, ou une modification des entraînements, notamment la réalisation d’un travail pliométrique.
  • On distingue habituellement les tendinopathies d’insertion rotulienne ou tibiale des tendinopathies en plein corps.
  • Le diagnostic repose sur le classique triade clinique : douleur à la palpation, à l’étirement et lors de la contraction résistée. Il peut être utile, dans la démarche diagnostique, de recourir à une échographie, l’IRM étant habituellement réservée au bilan pré-opératoire.
  • Le repos sportif est la première mesure à prendre. Les AINS seront facilement prescrits par voie locale et/ou générale.
  • Les soins physiques reposent sur la cryothérapie, l’utilisation des US et la réalisation de massages transverses profonds (MTP). La réalisation d’un traitement par ondes de choc est tout indiquée et donne des résultats intéressants.
  • Au soins physiques, il faut associer des étirements du Droit-Antérieur, afin d’améliorer les propriétés d’amortissement de l’unité musculo-tendineuse.
  • La mise en œuvre d’un travail musculaire du quadriceps en chaîne fermée contre faible résistance, par exemple sur vélo, permet d’augmenter la vascularisation locale, propice aux phénomènes de cicatrisation.
  • Lorsque les douleurs se sont atténuées et que la contraction statique en course externe n’est plus douloureuse, il est indiqué de mettre en œuvre un programme de renforcement excentrique du quadriceps selon Stanish, progressif en amplitude et en résistance. Celui-ci peut être réalisé en chaîne ouverte sur dynamomètre isocinétique ou en chaîne fermée sur presse.
  • Le traitement chirurgical de la tendinopathie rotulienne chronique n’est de mise qu’après échec du traitement médical, bien conduit. Il repose, pour l’essentiel, sur la réalisation d’un peignage tendineux, et peut être associé à l’ablation d’un nodule tendineux ou d’une calcification ainsi qu’à l’exérèse de la pointe de la rotule.
  • Le traitement chirurgical donne de bons résultats dans plus de 70% des cas, certains échecs peuvent s’expliquer par la coexistence d’un syndrome fémoro-patellaire.